

Autres façons d’améliorer la productivité
Lisez les rubriques ci-dessous pour obtenir d’autres renseignements sur l’amélioration de la productivité :
- Augmenter l’efficacité alimentaire en veillant à la santé du troupeau et en réduisant la mortalité
- Logements ou infrastructure et efficacité des tâches
- Comment réduire les pertes d’aliments
Augmenter l’efficacité alimentaire en veillant à la santé du troupeau et en réduisant la mortalité
Une meilleure efficacité alimentaire permettra d’améliorer la productivité globale de votre troupeau. Il faut s’assurer que les animaux sont en bonne santé pour qu’ils assimilent les aliments plus efficacement.
De nombreuses variables ont une incidence sur la santé du troupeau. Pour n’en nommer qu’un, le contrôle des parasites internes est un facteur majeur de la santé générale des chèvres. 1 Les parasites et les autres problèmes de santé peuvent empêcher les chèvres d’extraire les éléments nutritifs de leur nourriture, ce qui entraîne leur amaigrissement.
Les pertes dues à la mortalité des chevreaux et des chèvres adultes peuvent occasionner d’importantes pertes économiques.L’adoption de protocoles de biosécurité, l’élaboration d’un plan sanitaire pour le troupeau et l’établissement de bons rapports avec le vétérinaire vous aideront à optimiser la santé du troupeau et à réduire la mortalité.
Les ressources ci-dessous fournissent plus d’information sur la santé et la mortalité du troupeau :
Liste de contrôle rapide pour évaluer la santé des chevreaux : PDF
Le tableau suivant fournit une liste des maladies infectieuses chez les jeunes chevreaux :
Catégorie et nom de la maladie | Zoonotique (Oui=O/ Non=N) |
Autres espèces sensibles | Sources d’infection | Votre besoin d’exclure ou de gérer (Faible=F/ Moyen=M/ Élevé=E) |
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occidiose (Eimeria spp) | N | Aucune | Les ookystes sont excrétés dans les matières fécales des chevreaux infectés et des adultes en rémission. Ils peuvent s’accumuler dans l’environnement (étable, parc d’élevage, pâturage) jusqu’à ce que la charge soit suffisamment élevée pour entraîner la maladie chez les chevreaux âgés de trois semaines à six mois. La contamination fécale de l’alimentation est associée à des degrés plus graves de maladie. | |
Diarrhée néonatale (causée par rotavirus, coronavirus, E. coli entéropathogénique) | N | Agneaux, veaux, crias | Les bactéries sont excrétées dans le fumier des chèvres et peuvent s’accumuler dans l’environnement jusqu’à ce que la charge soit suffisamment élevée dans la zone d’élevage des chevreaux pour entraîner une maladie importante chez les chevreaux âgés de moins de deux semaines. | |
Diarrhée néonatale (causée par Cryptosporidia) | O | Agneaux, veaux, crias | Les ookystes de ce parasite protozoaire sont excrétés dans le fumier et contaminent les enclos de chevrotage et l’environnement d’élevage des chevreaux. Si la charge est suffisante, cela peut entraîner la maladie chez les chevreaux âgés de deux jours à six semaines. | |
Ecthyma contagieux (parapoxvirus) | O | Moutons, lamas, alpagas | Le virus peut vivre dans les gales qui tombent et qui contaminent les enclos, les nourrisseurs et les poils. Le virus peut vivre pendant des mois et des années dans un environnement sec. Certains animaux demeurent chroniquement infectés et le virus peut être isolé des cicatrices d’infections antérieures et infecter les autres chèvres. | |
Parasites nématodes gastro-intestinaux (NGI) (Haemonchus, Teladorsagia, Trichostrongylus, Nematodirus) |
N | Moutons, lamas, alpagas |
Les oeufs sont transportés dans les matières fécales des animaux infectés et contaminent les pâturages. Les animaux introduits posent le risque d’apporter de nouvelles infections. Les chèvres adultes peuvent aussi être touchées. |
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Parasites nématodes gastro-intestinaux (NGI) résistants à l’anthelminthique (RA) | N | Moutons, lamas, alpagas |
L’échec de tuer des parasites NGI après la vermifugation en raison de la résistance du parasite à ce vermifuge est un problème émergeant. Les pratiques de vermifugation inappropriées peuvent entraîner cette résistance et les chèvres sont particulièrement exposées à ce risque puisqu’elles a) ne développent pas d’immunité aux NGI en tant qu’adultes; et b) requièrent habituellement une dose accrue de vermifuge pour tuer les parasites; elles sont donc fréquemment traitées de façon inappropriée. Les nouvelles introductions posent le risque d’apporter des parasites RA sur une ferme. |
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Pneumonie (causée par Mannheimia haemolytica, Mycoplasma ovipneumoniae) | N | Moutons |
Ces bactéries habitent normalement la gorge de chèvres en santé. Le stress environnemental (p. ex. le rassemblement excessif, l’ammoniac, les changements de température, l’humidité, le mélange de groupes) permettra à une maladie grave d’apparaître. À l’occasion, le virus respiratoire syncytial (VRS) entraînera une pneumonie aiguë, grave et virale chez les chevreaux. Le virus est excrété par les sécrétions respiratoires des chèvres plus vieilles en rémission. |
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Rein pulpeux / Entérotoxémie (causée par Clostridium perfringenstype D) | N | Moutons |
Les spores bactériennes sont excrétées dans les matières fécales et contaminent le sol et l’alimentation. Si l’animal manque d’immunité et la source d’alimentation est riche (c.-à-d. pâturage luxuriant, grain lourd), les spores ingérées grandiront dans l’intestin, produisant une toxine qui tue rapidement le chevreau (mort subite). L’adulte peut aussi développer la maladie, mais elle est moins aiguë. |
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Salmonellose | O | Tous les animaux | Les matières fécales des animaux tels que les rongeurs, les oiseaux ou d’autres animaux porteurs contaminent l’alimentation. La diarrhée des animaux infectés contamine l’environnement. | |
Septicémie néonatale par des bactéries opportunistes | N | Tout animal très jeune | Les chevreaux qui naissent dans un environnement insalubre et/ou qui n’ont pas accès au colostrum peuvent être contaminés par des bactéries de leur environnement. Ces bactéries entrent par l’ombilic ou les amygdales et envahissent le corps en entier. |
Guide complet de planification de la biosécurité des chèvres :
http://www.inspection.gc.ca/animaux/animaux-terrestres/biosecurite/normes-et-principes/guide-du-producteur-chevres/fra/1375213342187/1375213659306?chap=1
Logements ou infrastructure et efficacité des travaux
L’un des moyens de connaître l’incidence de vos installations sur l’efficacité de votre main-d’œuvre consiste à observer le déroulement des travaux. Par exemple, une exploitation agricole de l’Alberta prévoyant d’agrandir ses installations a effectué une évaluation selon le concept Lean. Cette évaluation, qui portait sur le déroulement des tâches, a révélé que la suppression des murs intérieurs coûterait autant qu’un agrandissement et permettrait d’utiliser plus efficacement l’espace intérieur actuel.2
Découvrez comment d’autres entreprises agricoles ont utilisé les principes Lean pour apporter des modifications aux logements et aux infrastructures pour accroître l’efficacité et la productivité du troupeau :
http://www1.agric.gov.ab.ca/$Department/deptdocs.nsf/All/info14118
Outre les gains d’efficacité au chapitre de la main-d’œuvre, on doit considérer de nombreux autres facteurs lors de l’expansion ou de la construction d’une chèvrerie. Plus d’information à ce sujet dans ce numéro de Goat Gazette (en anglais) :
https://ontariogoat.ca/goat-gazette/expanding-facilities-july-2015/
Comment réduire les pertes dues au gaspillage de foin
Comme les aliments représentent 70 à 80% du coût des intrants, il est particulièrement important de réduire le gaspillage.
Voici quelques facteurs à considérer pour réduire le gaspillage d’aliments :
- Les aliments de haute qualité seront utilisés plus efficacement et offrent un plus grand potentiel de bénéfices.
- Les mangeoires conçues pour le petit bétail permettent de réduire le gaspillage. Les stalles à bovins modifiées et les mangeoires improvisées contribuent à augmenter le gaspillage de nourriture.
- Les mangeoires surélevées permettent de réduire la contamination du fourrage par les déjections solides et liquides; le foin piétiné perd son appétence.
Plus d’information sur la qualité des aliments et la réduction du gaspillage :
http://www.omafra.gov.on.ca/english/livestock/goat/facts/info_goatpasture.htm
http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/roundbales.htm
http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/news/vbn0508a2.htm
http://www.omafra.gov.on.ca/french/engineer/facts/01-074.htm
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/field/forages.html
Pensez aussi à limiter les pertes à la récolte. Le pressage de foin à haute teneur en humidité permet de réduire les pertes par rapport à la récolte de foin sec. En enveloppant le foin humide dans du plastique, vous réduirez les pertes de fourrage. Avec une balle ronde ayant un taux d’humidité de 30 à 45 %, la perte par détérioration de la matière fourragère sera moins importante qu’avec une balle sèche, surtout si les balles sont entreposées à l’extérieur, auquel cas le taux de perte peut atteindre 20 %. Les chèvres préfèrent le foin ensilé en sac au foin sec; l’avantage est que vous n’avez pas besoin de retourner le foin et d’attendre qu’il soit sec pour le mettre en balles. Une bonne presse à balles rondes permet de récolter plus de foin en une journée que trois presses à balles carrées. Pour plus d’information sur les avantages de l’ensilage, visitez ces sites :
http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/horses/facts/info_haylage.htm
https://www.beefmagazine.com/vermeer-corporation/why-baleage-has-advantage-over-dry-hay
1https://extension.psu.edu/meat-goat-production
2http://www1.agric.gov.ab.ca/$Department/deptdocs.nsf/All/info14118
« Tout ce que nous pouvons faire pour accroître l’efficacité de nos tâches est absolument crucial. Cet outil fournit une base de référence pour connaître nos besoins en main-d’œuvre. Nous devons connaître la valeur réelle de notre temps à la ferme.»
– Mark Card, éleveur de chevreaux de boucherie, Cardlea Farms, Ontario
Ressources supplémentaires :
www.beefresearch.ca/research-topic.cfm/improving-forage-yields-84
www.omafra.gov.on.ca/french/crops/field/forages.html
www.omafra.gov.on.ca/french/crops/pub811/p811toc.html
ontariogoat.ca/wp-content/uploads/2015/07/2016-GOAT-Annual-Report-FINAL.pdf