Home » Légumes de Marché » IRC 4 : Évaluer la consommation d’eau

Pourquoi est-ce important?

Compte tenu de la nécessité d’innover pour s’adapter aux changements climatiques et conserver de l’eau, l’irrigation offre la possibilité de maximiser les rendements tout en protégeant l’environnement. Peu de systèmes d’irrigation sont munis de débitmètres permettant de suivre leur consommation d’eau.Les débitmètres se trouvent généralement à la pompe principale ; il arrive souvent que le producteur ne garde pas de dossiers précis sur les apports d’eau aux cultures/parcelles. Il est utile d’avoir une idée précise de la quantité d’eau utilisée pour l’irrigation, que ce soit globalement ou par culture.

Les méthodes simples pour mesurer l’utilisation d’eau d’irrigation comprennent :

Utiliser un débitmètre pour mesurer la quantité d’irrigation séparément de l’eau pour les besoins domestiques et l’abreuvement du bétail.
Placez des seaux selon un patron en grille dans votre champ pour mesurer la quantité d’eau d’irrigation déversée par aspersion.
Au lieu d’un débitmètre, installez un compteur horaire pour savoir exactement combien de temps la pompe est en marche. Cela vous évitera de devoir vous souvenir à quelle heure vous avez démarré et arrêté la pompe.
Si vous utilisez l’irrigation goutte-à-goutte, placez des tasses sous plusieurs goutteurs et mesurez le débit d’eau pendant 5 minutes. Assurez-vous de placer les tasses sous les goutteurs le plus éloigné et le plus proche de la pompe, où la pression d’eau sera respectivement la plus basse et la plus élevée. Avant de prendre vos mesures, vous devrez démarrer votre système d’irrigation pour vous assurer d’avoir un débit constant.
Autre méthode, si vous savez que vos goutteurs doivent fournir x litres d’eau/heure, comptez le nombre de goutteurs par ligne et multipliez-le par le nombre de lignes de goutteurs.

Commençons tout de suite

Utilisez la feuille de travail ci-dessous pour estimer votre consommation d’eau totale ou par culture.

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Apporter des améliorations

Le MAAARO recommande plusieurs stratégies pour améliorer la productivité grâce à l’irrigation :

Il faut savoir que les besoins en irrigation seront différents selon le type de sol et de culture légumière. Les besoins en eau seront plus importants à différents stades selon les cultures.

Les périodes critiques d’apport en eau sont indiquées ci-dessous pour plusieurs cultures¹:

Critical Period	Crop
floraison, apparition des gousses	haricot mange-tout
formation et grossissement de la pomme	brocoli chou chou-fleur
floraison mâle, pollinisation, formation de l’épi	maïs sucré
floraison, fructification et développement des fruits	concombre courgette melon brodé
formation et grossissement du bulbe	oignon
floraison, fructification et croissance des fruits	aubergine poivron tomate

Connaissez le bilan hydrique de chaque culture. On se sert du bilan hydrique pour suivre les entrées et sorties du cycle de l’eau. Dans un bilan hydrique, la zone racinaire de la culture est représentée visuellement comme le réservoir d’eau utilisable. Deux choses s’ajoutent à ce réservoir : L’eau de précipitation et l’eau d’irrigation. L’utilisation d’eau par les plantes contribue à l’exportation d’eau du réservoir. Le producteur gère le bilan hydrique de la même manière que son compte bancaire. L’irrigation et les précipitations correspondent aux dépôts sur le compte, et l’utilisation quotidienne de l’eau par les cultures correspond aux retraits du compte. La réserve d’eau du sol stockée dans la zone racinaire représente le solde du compte.
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/08-012.htm

Établissez votre calendrier d’irrigation après avoir déterminé précisément les besoins en eau des cultures à chaque stade de développement, du semis à la récolte.
Programmez l’irrigation en fonction des précipitations. Surveillez les précipitations reçues au champ à l’aide d’un pluviomètre.
Programmez l’irrigation en tenant compte de l’évapotranspiration (extraction d’eau de la plante dans l’atmosphère à partir des surfaces, y compris le sol (évaporation du sol) et de la végétation (transpiration)). Surveillez l’évapotranspiration en consultant les services météorologiques ou en vérifiant les relevés de votre station météorologique à la ferme.
Déterminez précisément les limites de rétention d’humidité du sol (test de laboratoire pour la capacité de rétention de l’eau du sol ou analyse de la texture).
Mesurez l’humidité du sol à l’aide de la méthode du toucher.
Mesurez l’humidité du sol à l’aide d’un hygromètre.
Maintenez/augmentez la teneur en matière organique du sol (mesurée à l’aide de l’analyse de sol) :
- Pratiquez une bonne rotation des cultures, incluant, si possible, des cultures fourragères.
- Ajoutez de la matière organique.
- Laissez des résidus à la surface du sol.
- Réduisez le nombre de passages de travail du sol.
- Semez des cultures de couverture (engrais vert).
Évitez le compactage du sol :
- Évitez de circuler dans les champs détrempés.
- Réduisez le poids des essieux et la pression des pneus.
- Pratiquez une bonne rotation des cultures, incluant, si possible, des cultures fourragères.
- Laissez des résidus à la surface du sol.
- Semez des cultures de couverture (engrais vert).

Si vous utilisez 50 000 litres/jour ou plus d’eau d’irrigation, vous devez obtenir un permis de prélèvement d’eau. Au titre de votre permis, vous êtes tenu de noter votre consommation hydrique et de présenter des rapports de suivi de votre utilisation quotidienne d’eau. Visitez le lien suivant pour plus d’information :

https://www.ontario.ca/fr/page/permis-de-prelevement-deau

Établissement des objectifs

Veuillez créer un compte pour accéder à la section sur la fixation d'objectifs. Cela vous permettra de vous connecter en tout temps afin de pouvoir évaluer votre progression. Vous aurez accès à des exemples de mesures que vous pouvez prendre pour atteindre vos objectifs, et vous aurez l'occasion d'indiquer quelles mesures vous prendrez. N'oubliez pas de télécharger vos formulaires d'IRC remplis afin de pouvoir y accéder à l'avenir.

¹http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/info_irrigation.htm

« L’installation d’une technologie simple dans votre serre, p. ex. un brumisateur, pour que vous n’ayez pas à passer 2 heures par jour à arroser au printemps, aura un grand impact. »
– Amanda Bilek, productrice
Chilligo Creek Farm

« Même quelque chose de simple, comme l’ajout de roues aux tables des serres, peut permettre d’économiser de la main-d’œuvre. Les tables peuvent être déplacées à l’extérieur pendant la phase de transition au printemps, au lieu de sortir et rentrer les plateaux un par un. »
– Amanda Bilek, productrice
Chilligo Creek Farm

« Regardez les prévisions météorologiques pour le jour du marché. S’il pleut toute la journée du samedi, les ventes seront à la baisse. Si vous le pouvez, retardez la récolte et apportez moins de légumes au marché ce jour-là. »
– Amanda Bilek, propriétaire
Chilligo Creek Farm

« Des recherches récentes sur les tomates de transformation produites en Ontario ont montré des augmentations de production pouvant aller jusqu’à 81 %, dans différents types de sols, lorsque l’irrigation est planifiée au moyen d’un calendrier approprié. »
– MAAARO

« Il est très important de mesurer la consommation d’eau. Peu de systèmes d’irrigation sont munis de débitmètres. La tendance naturelle en Ontario est de sous-arroser. Lorsque les producteurs font un meilleur suivi de l’utilisation de l’eau, ils ont tendance à utiliser plus d’eau, et il observent une hausse de la productivité. Ainsi, la quantité d’eau utilisée par unité produite peut diminuer en chiffres absolus. »
– Rebecca Shortt
Ingénieure, Irrigation, MAAARO